Comment choisir ses indicateurs extra-financiers ?
- natacha661
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture
Les indicateurs extra-financiers permettent d’évaluer les engagements environnementaux, sociaux et de gouvernance d’une organisation. Pour sélectionner des indicateurs pertinents et efficaces, il est important d’identifier les enjeux spécifiques à l’entreprise, de définir des indicateurs mesurables, de les aligner sur les cadres réglementaires et d'associer les parties prenantes.

Identifier les enjeux spécifiques à l’entreprise
Chaque secteur d’activité présente des défis particuliers en matière de développement durable. Une entreprise industrielle devra porter une attention particulière à sa consommation d’énergie et aux émissions de gaz à effet de serre, tandis qu’une entreprise de services se focalisera davantage sur l’impact des déplacements professionnels et des émissions indirectes. Il est essentiel de cartographier les principaux postes d’émissions en tenant compte des catégories définies par le protocole GHG, qui comprend les émissions directes, celles liées à l’énergie et d’autres émissions indirectes comme les achats et les déchets. L’alignement avec les engagements environnementaux de l’entreprise permet d’élaborer une stratégie cohérente.
Définir des indicateurs pertinents et mesurables
Un bon indicateur doit refléter les impacts majeurs de l’entreprise. Parmi les plus couramment utilisés, on retrouve l’empreinte carbone totale, mesurée en tonnes équivalent CO2, l’intensité carbone, qui évalue les émissions par unité de production, chiffre d’affaires ou employé·e, ainsi que la répartition des émissions en fonction des différentes activités. L’accessibilité des données est un critère déterminant, car un indicateur pertinent doit être basé sur des données fiables obtenues grâce à des outils de collecte ou des audits internes. De plus, les indicateurs doivent permettre des comparaisons dans le temps et avec les standards sectoriels, comme les normes ISO 14064, afin d’assurer une évaluation efficace des progrès réalisés.
Intégrer des dimensions extra-financières complémentaires
L’impact environnemental d’une entreprise ne peut être dissocié de ses effets sociaux. Il est donc recommandé de mesurer des aspects tels que la sensibilisation et la formation des employé·es aux enjeux climatiques ainsi que l’impact sur l’emploi local et les conditions de travail. Un plan carbone bien conçu peut générer des économies ou nécessiter des investissements, ce qui souligne l’importance d’intégrer des indicateurs économiques pour évaluer la rentabilité des actions mises en place. D’autres critères environnementaux peuvent également enrichir cette évaluation, notamment la consommation énergétique selon la source, la gestion de l’eau et des déchets.
S’aligner sur les cadres réglementaires et les normes
Il est crucial d’adopter des référentiels reconnus afin de garantir la crédibilité des indicateurs. Parmi ceux-ci, on retrouve les normes internationales comme le GHG Protocol et les Science-Based Targets. La conformité avec la réglementation locale est également essentielle pour éviter les risques juridiques. Les entreprises doivent aussi se comparer aux pratiques exemplaires du secteur afin de rester compétitives et alignées avec les standards de leur industrie.
Associer les parties prenantes
L’implication des équipes internes est fondamentale pour assurer l’adhésion et la mise en œuvre des indicateurs. Ces derniers doivent répondre aux attentes des investisseur·ses qui recherchent de la transparence et de la responsabilité environnementale. De plus, une communication claire et adaptée au grand public renforce la confiance des client·es et de la société civile dans les engagements de l’entreprise.
En structurant les indicateurs extra-financiers selon ces principes, une entreprise maximise leur utilité stratégique tout en répondant aux exigences réglementaires et sociétales. Elle se positionne ainsi comme un acteur responsable et durable, capable d’attirer des investisseur·ses et de fidéliser ses client·es.
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